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Libération

Zaïre: l'intervention fait du surplace. La communauté internationale tergiverse face au retour massif des réfugiés.

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publié le 26 novembre 1996 à 0h58

Les réfugiés qui traversent aujourd'hui la frontière entre le Zaïre

et le Rwanda ont, pour certains, marché plus d'un mois pour échapper aux combats. C'est à peu près le temps qu'il a fallu à la communauté internationale pour décider qu'il était urgent de ne rien décider.

La tant attendue réunion de Stuttgart de ce week-end s'est close, après trois jours d'intenses discussions, sur la mise au point d'une série d'«options» pour l'envoi d'une force au Zaïre, allant du simple pont aérien à la mise en place d'un quartier général dans la zone. Mais, en tout état de cause, rien ne sera décidé avant que ces options soient présentées aux gouvernements, à qui revient la décision politique d'une intervention.

Il faudra ensuite la mettre en oeuvre. Ce qui peut prendre un certain temps, comme le faisait remarquer hier le ministre belge de la Défense, Jean-Pol Poncelet, exaspéré par la lenteur de la machine onusienne: «L'année dernière, nous avons envoyé 50 000 hommes en Bosnie à l'initiative de l'Otan et cela a pris cinq semaines pour les envoyer. De l'autre côté, nous avons envoyé 5 000 hommes en Slavonie orientale (est de la Croatie) à l'initiative des Nations unies et cela a pris cinq mois.»

L'«urgence» est telle que les ministres des Affaires étrangères des Quinze n'ont pas jugé utile de régler l'affaire hier, lors de leur Conseil à Bruxelles: «Le moment n'est pas venu», a simplement déclaré le chef de la diplomatie britannique, Malcolm Rifkind. Comme si, maintenant que les Etats occide