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Libération

Priorité aux Grands Lacs à Ouagadougou. Le 18e sommet franco-africain qui s'ouvre aujourd'hui sera dominé par la crise au Zaïre.

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publié le 5 décembre 1996 à 3h28

Ouagadougou envoyés spéciaux.

De tout son poids et malgré l'absence du maréchal Mobutu, toujours en convalescence sur la Côte d'Azur, le Zaïre pèsera sur le dix-huitième sommet franco-africain, qui s'ouvre ce matin dans la capitale du Burkina Faso. Pour la première fois réunis autour de Jacques Chirac, les représentants de 47 pays africains, dont une vingtaine de chefs d'Etat, tenteront de faire entendre leur voix, notamment au sujet de «l'inviolabilité des frontières héritées de la colonisation». Sans surprise, les problèmes de sécurité figureront tout en haut de l'ordre du jour informel du sommet, même si «la bonne gouvernance et le développement» ont été choisis comme thème officiel de réflexion.

En marge, la France et l'Afrique chercheront à se mettre d'accord sur un candidat à la succession de Boutros-Ghali, le secrétaire général de l'ONU, dont le mandat expire à la fin de l'année. Sa réélection ayant été bloquée par un veto américain, il a été lâché, avant-hier, par son président, l'Egyptien Moubarak. Or, le sommet France-Afrique est la dernière rencontre africaine au plus haut niveau avant l'échéance pour le dépôt des candidatures, fixée au 17 décembre.

Hier soir, peu après l'arrivée de Chirac à Ouagadougou, un sommet dans le sommet a déjà eu lieu. Un «groupe restreint» (vingt pays dont le Zaïre, représenté par son Premier ministre, mais pas le Rwanda) s'est d'abord retrouvé pour une séance de travail à part, puis pour le traditionnel «dîner des francophones» à la veille