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Ouagadougou: l'appel à la paix des Grands LacsLa déclaration finale du sommet franco-africain demande l'envoi d'une force internationale.

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publié le 7 décembre 1996 à 3h23

Ouagadougou

envoyés spéciaux Réunis pour le XIXe sommet franco-africain dans la capitale du Burkina Faso, la France et 46 pays du continent, «profondément inquiets des conséquences humanitaires» de la crise dans l'Afrique des Grands Lacs, ont à nouveau réclamé le déploiement d'une force internationale «pour porter assistance à ceux qui en ont besoin». Dans une déclaration rendue publique hier à la fin du sommet, ils ont demandé à tous les Etats de la région de «cesser toute violence et d'engager un processus de dialogue et de négociations» devant aboutir à une conférence régionale sous les auspices des Nations unies.

La veille au soir, le ministre de la Défense du Canada, pays chargé de la coordination des efforts militaro-humanitaires, avait estimé qu'une intervention n'était plus nécessaire. Egalement jeudi, après une rencontre avec le chef des rebelles dans l'est du Zaïre, un diplomate américain a annoncé l'envoi d'observateurs des droits de l'homme dans le sud du Kivu. A deux reprises depuis une semaine, Washington a mis en garde les rebelles Banyamulenges contre toute exaction à l'égard des populations civiles. Hier, le Département d'Etat à Washington a également tenu à souligner son attachement à l'«intangibilité» des frontières héritées de la colonisation. Ce principe a aussi été réaffirmé, à l'unanimité, par le sommet de Ouagadougou.

Au terme de quatre heures de débats à huis clos sur la crise dans l'Afrique des Grands Lacs, le Rwanda a maintenu des réserves au sujet de