Menu
Libération

La «mission fraternelle» obtient une trêve à Bangui. Cessez-le-feu immédiat et programme de paix après la médiation de quatre présidents africains.

Article réservé aux abonnés
publié le 9 décembre 1996 à 3h21

Les présidents africains envoyés en «mission fraternelle» de

médiation dans la capitale centrafricaine, depuis le 16 novembre en proie à la troisième mutinerie militaire de l'année, ont obtenu une trêve immédiate et négocié un programme de paix en dix points. Hier soir à Bangui, à la résidence de l'ambassadeur de France, le Gabonais Omar Bongo, le Malien Alpha Oumar Konaré et le Tchadien Idriss Déby ont contresigné un protocole d'accord avec les rebelles, déjà paraphé par le président centrafricain, Ange-Félix Patassé, deux heures auparavant. Le cessez-le-feu, entré en effet immédiatement, devait permettre, dans les quinze jours, d'appliquer les conditions négociées pour un retour à la normale. Parmi celles-ci figurent la levée des barrages dressés dans les quartiers du nord par des miliciens proches du Président, la rétrocession du port pétrolier sur le fleuve Oubangui occupé par les rebelles et, surtout, l'acceptation par les deux parties qu'un «comité de suivi international», présidé par l'ancien président malien, le général Amadou Toumani Touré, vienne sur place garantir le retour à la paix civile.

Même si le contenu exact du protocole d'accord n'a pas été rendu public hier soir et que l'on ignorait, par conséquent, si les mutins étaient revenus sur leur exigence de démission du Président, l'accord négocié par les chefs d'Etat dépêchés sur place par le sommet franco-africain constitue, selon un diplomate à Paris, «pour ainsi dire le premier succès d'une force africaine d'i