Bangkok
de notre correspondant Après avoir ordonné lundi la fermeture de l'université de Rangoon, d'où étaient parties plusieurs manifestations antigouvernementales, la junte militaire au pouvoir en Birmanie a fait fermer hier les dortoirs universitaires pour obliger les étudiants originaires de province à quitter la capitale. Les parents des manifestants identifiés ont été convoqués par la police qui les tient responsables des agissements politiques de leurs enfants. L'armée a déployé hier des blindés dans les rues de Rangoon. Cinq chars étaient stationnés, hier soir, devant la municipalité, selon un témoin joint au téléphone. Quant à Aung San Suu Kyi, figure de proue de l'opposition birmane et prix Nobel de la paix 1991, elle est toujours assignée temporairement à résidence. Elle n'est pas autorisée à sortir en ville tant que la situation n'est pas revenue à la normale, a confirmé un porte-parole du Slorc (conseil pour la restauration de l'ordre et de la loi), la junte au pouvoir. Parallèlement, 28 membres de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti d'Aung San Suu Kyi, ont été arrêtés cette semaine. Ils sont accusés d'avoir encouragé les étudiants à manifester. Lors d'une résolution condamnant les violations des droits de l'homme en Birmanie qui a été adoptée, mercredi, par l'Assemblée générale des Nations unies à New York, la représentante américaine, Madeleine Albright, a qualifié de «comédie» les efforts de dialogue promis par le Slorc, ajoutant que les mi