Hong-kong envoyés spéciaux
Dernier gouverneur colonial de Hong-kong, Chris Patten s'apprête à décréter, dans moins de sept mois, la fin de cent cinquante ans de présence coloniale britannique et la «rétrocession» du territoire à la Chine populaire. Hong-kong sera alors une «région administrative spéciale» au sein de la Chine, selon le principe «un pays, deux systèmes». Après plus de quatre ans de relations orageuses avec Pékin, notamment en raison de ses réformes démocratiques, Chris Patten est aujourd'hui un homme seul, surtout depuis la désignation de son successeur, l'armateur de Hong-kong Tung Chee-hwa. Chris Patten attend le 1er juillet pour aller «recharger ses batteries» dans sa maison du sud-ouest de la France, «six ou sept mois», le temps de réaliser deux choses: un jardin potager et un livre. «Un ouvrage, explique-t-il, sur certaines des questions soulevées pendant mon séjour: "valeurs asiatiques ou valeurs universelles; les rapports entre la croissance économique et le pluralisme politique; comment traiter avec la Chine? Faut-il être politiquement correct et évacuer tout ce qui peut gêner la Chine de crainte de voir l'eldorado se fermer?» Interview.
Comment voyez-vous la «cohabitation» qui s'ouvre entre le chef de l'exécutif choisi par Pékin et vous, gouverneur colonial pour encore quelques mois?
Je suis responsable de ce qui se passera jusqu'au 1er juillet, et il est responsable après. Mais il est évident que sa simple existence jette une ombre sur ce que je fais.