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Libération

Un sommet pour le Zaïre, sans le ZaïreMobutu rentre aujourd'hui à Kinshasa. Son pays sera le grand absent à Nairobi.

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publié le 17 décembre 1996 à 2h54

Alors que Kinshasa s'apprête à fêter le retour cet après-midi du

président zaïrois, Mobutu Sese Seko, «comme à Hollywood» pour reprendre les termes de la presse officielle, les chefs d'Etat de la région des Grands Lacs se sont retrouvés hier à Nairobi, au Kenya, pour tenter de trouver une solution à la crise qui déstabilise le Zaïre et ses voisins. Un sommet affaibli par l'absence du principal pays concerné: le Zaïre...

L'est du Zaïre est occupé depuis plus de deux mois par des rebelles qui disent vouloir renverser le régime du maréchal Mobutu. Kinshasa accuse ses voisins, principalement le Rwanda, mais également le Burundi et l'Ouganda, de soutenir la rébellion, qualifiée d'agresseur. La force multinationale, dont la France avait proposé la mise sur pied début novembre, cessera d'exister à la fin du mois de décembre, au grand dam de Paris qui l'a officiellement «regretté» hier par la voix du Quai d'Orsay. Seuls sur le terrain, les organisations humanitaires tentent de retrouver et de secourir les quelque 100 000 réfugiés rwandais qui errent encore dans les forêts zaïroises. En Tanzanie, les retours vers le Rwanda s'accélèrent depuis dimanche. Hier, 100 000 réfugiés hutus étaient rentrés au Rwanda et quelque 150 000 réfugiés seraient en route, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Le HCR, qui a également envoyé une équipe spéciale au Zaïre pour tenter de retrouver la trace de dizaines de milliers de réfugiés rwandais du Kivu perdus en divers c