Miami de notre correspondant régional
«Nous n'avons jusqu'ici fait de mal à personne, mais, d'ici une heure, les otages pourraient souffrir.» L'ultimatum était téléphoné hier, à 11 h 15 locale (17 h 15 en France), à une chaîne de télévision. Il a expiré sans que les menaces ne soient mises à exécution. Mais la prise d'otages la plus spectaculaire de l'histoire se poursuivait hier soir. Le commando, qui s'est emparé mardi de l'ambassade du Japon à Lima, et qui prétend détenir 490 otages dont 18 ambassadeurs étrangers, exigeait alors que le président Alberto Fujimori vienne en personne les rencontrer: «Il doit nous parler personnellement. Il ne lui arrivera rien, tout ce que nous voulons, c'est le dialogue.»
Les insurgés, qui seraient de 15 à 23, selon différents témoins, se réclament du Mouvement révolutionnaire Tupac Amaru (MRTA), un groupe d'extrême gauche en sommeil depuis l'arrestation de ses chefs, il y a quatre ans. Ils veulent obtenir la libération de tous leurs camarades emprisonnés (500 environ), et multiplient les menaces: «Notre position est claire et précise: si vous ne libérez pas nos camarades, nous allons tous mourir ici avec nos otages. Si le gouvernement ne cède pas, nous commencerons les exécutions.»
Radios et télévisions péruviennes diffusent à satiété la mise en demeure, exprimée au téléphone par des hommes à la voix calme et résolue, visiblement habitués à s'exprimer en public et connaissant l'art de communiquer. Ils savent aussi se battre. Mardi soir, ils o