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Libération

Négociations à l'ambassade de Lima.Les pourparlers ont commencé avec le commando qui détient encore 500 otages.

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publié le 20 décembre 1996 à 2h44

Miami, de notre correspondant régional.

Quarante-huit heures après l'irruption du commando guévariste dans la résidence de l'ambassadeur du Japon à Lima, on ignore toujours le nombre exact des otages. Ils seraient 490 selon des diplomates retenus, qui ont avancé ce chiffre dans un fax qu'ils ont été autorisés à adresser à leur famille. Ou «400 environ», selon l'ambassadeur du Canada au Pérou, Anthony Vincent, qui a joué hier le rôle d'intermédiaire entre les ravisseurs et les autorités péruviennes.

Tout le monde s'accorde désormais en revanche sur le nombre des hommes du Mouvement révolutionnaire Tupac Amaru (MRTA). Ils sont 23 à toujours menacer d'exécuter leurs prisonniers s'ils n'obtiennent pas satisfaction, à savoir la libération de tous leurs camarades emprisonnés, et on les croit volontiers sur parole quand ils assurent avoir miné les lieux avec des charges explosives.

Hier soir, l'angoisse était toutefois retombée d'un cran. La perspective de représailles n'est certes pas écartée, mais le temps est à l'evidence venu de négocier. Les pourparlers ont commencé. Ils s'annoncent complexes et laborieux. Un sursis bienvenu pour les otages. Le premier signe notoire de détente est intervenu à 17 heures mercredi (23 heures en France), quand les terroristes ont libéré cinq nouveaux otages: les ambassadeurs d'Allemagne, du Canada et de Grèce, un diplomate péruvien et l'attaché culturel français, Hyacinthe de Montera. Ils étaient chargés par le chef du commando de présenter ses reven