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Libération

Rebondissement dans l'affaire du GALDes documents des services secrets impliquent l'ancien gouvernement espagnol.

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publié le 20 décembre 1996 à 2h43

Madrid de notre correspondant.

L'interminable feuilleton politico-juridique sur la «guerre sale» contre l'ETA rebondit en Espagne. La presse vient en effet de publier des copies de documents des services secrets impliquant un peu plus encore l'ancien pouvoir socialiste dans la création du GAL, le Groupe antiterroriste de libération, responsable, dans les années 80, de plus d'une vingtaine d'assassinats d'indépendantistes basques réfugiés dans le sud-ouest de la France. Les quotidiens El Mundo puis El Pais ont révélé tour à tour l'intégralité du contenu d'une vingtaine de documents internes du Cesid (les services secrets militaires), dont les originaux sont réclamés depuis plusieurs mois par la justice pour parfaire les diverses instructions sur le présumé «contre-terrorisme» d'Etat du GAL, scandale politique majeur depuis 1994.

Sous prétexte de «sécurité d'Etat», les gouvernements de Felipe Gonzalez puis de José Maria Aznar se sont toujours refusés à «déclassifier» ces fameux documents. La justice en possède cependant des copies, filtrées par le colonel Juan Alberto Perote, ancien chef du «service action» du Cesid ­ aujourd'hui en prison pour révélation de documents secrets. Mais ces copies seront de piètre valeur devant les divers tribunaux qui vont être appelés à juger les assassinats du GAL. Que disent ces copies, qui s'étalent désormais dans les journaux? En résumé, que les cloaques de l'Etat espagnol, du temps de l'administration socialiste en tout cas, concourent en bon