Miami de notre correspondant régional Fujimori a dit non. Pas question de libérer les militants du groupe Tupac Amaru qui croupissent dans les prisons péruviennes. Les rebelles qui ont investi mardi soir la résidence de l'ambassadeur du Japon à Lima lui donnent vingt-quatre heures pour changer d'avis. Les otages, eux, commencent à trouver le temps d'autant plus long que les conditions sanitaires de leur relégation se dégradent. Au quatrième jour de la crise, les protagonistes, bon gré mal gré, campaient hier soir sur leurs positions respectives. Mais une note d'espoir est toutefois apparue, vers 14 heures, quand le Premier ministre péruvien a évoqué «la perspective d'une solution pacifique» à l'occasion de la première déclaration officielle du gouvernement de Lima depuis le début de la crise.
Le chef de l'Etat a exposé aux responsables de la sécurité nationale, dans la nuit de jeudi à vendredi, sa décision «de ne pas accepter l'appel à libérer aucun des terroristes emprisonnés dans les pénitenciers péruviens». Les ministres présents ont approuvé cette fermeté. La position d'Alberto Fujimori a transpiré dans la matinée par une indiscrétion calculée en direction de Radio Programas et de la chaîne de télévision Canale 5.
Le comandante Evaristo, chef présumé du commando, a répliqué à la mi-journée. Les rebelles ont exhibé à une fenêtre un panneau de carton annonçant qu'ils donnaient au gouvernement un dernier délai, jusqu'à ce samedi, pour qu'il accède à leurs exigences. Mais cet