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Libération

«Ne céder ni aux terroristes, ni aux étrangers»La vingtaine d'ambulances garées à proximité de l'ambassade ne laisse rien présager de bon.

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publié le 21 décembre 1996 à 2h41

Lima envoyé spécial

Tout est étrangement calme, autour de ce pâté de maisons du quartier résidentiel de San Isidro, projeté mardi soir sous les feux de l'actualité. Pourtant, derrière les murs de la résidence de l'ambassadeur du Japon à Lima, les nerfs de quelque 380 otages et d'une vingtaine de guérilleros du Mouvement révolutionnaire Tupac Amaru sont mis à rude épreuve.

Siège médiatique. Les forces de police déployées alentour ont surtout l'oeil sur les centaines de journalistes qui font le siège tout médiatique de l'événement. Parmi eux, les Japonais forment le plus gros contingent. «Le gouvernement de Tokyo doit faire la preuve qu'il sait gérer les crises, explique l'un d'eux, pour faire oublier la lenteur de ses réactions après le tremblement de terre de Kobé en 1995. D'où la venue à Lima du ministre des Affaires étrangères.»

Les volontaires de la Croix-Rouge internationale assurent la corvée d'eau, vivres et médicaments. C'est par eux, aussi, que les parents des otages prennent des nouvelles de leurs proches, ou adressent un message. Tout est calme" mais une vingtaine d'ambulances garées dans une rue adjacente à la résidence ne laissent rien présager de bon. Un membre de la «défense civile», un corps auxiliaire de la police, confie d'ailleurs à quelques journalistes que «la seule manière de s'en sortir, ce sera de donner l'assaut. De toute façon, beaucoup de gens vont mourir».

Cote en baisse. Les habitants du quartier ne font guère montre de nervosité. «Je promène mon ch