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Libération

Le canal des négociations reste ouvertAprès avoir libéré 225 otages, le MRTA attend un geste des autorités.

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publié le 24 décembre 1996 à 2h36

Dignitaires de l'Etat péruvien, hommes d'affaires nippons ou

diplomates asiatiques et latino-américains, ils sont encore 140, confinés depuis une semaine dans la résidence de l'ambassadeur du Japon. Dimanche soir, le «commandant» Cerpa, chef du commando du MRTA, a «fait un geste pour les fêtes de Noël» en relâchant 225 otages. Il a réitéré, dans un communiqué lu par un intermédiaire, que la libération de ses prisonniers péruviens dépendaient de l'élargissement des détenus de son mouvement. Le président Fujimori, ayant catégoriquement rejeté cette demande, l'impasse, sur ce point, reste totale. La mise en liberté des 225 a cependant confirmé que les tractations vont bon train entre les autorités et le MRTA, à travers un canal ouvert par le représentant de la Croix-Rouge internationale, le Suisse Michel Minnig, qui se rend tous les jours à la résidence et dont le correspondant gouvernemental est le ministre de l'Education, Domingo Palermo. Le «geste» du commando s'inscrit dans la campagne médiatique du MRTA qui cherche à donner l'image d'un mouvement «respectueux des droits de l'homme» et désireux d'établir un dialogue débouchant sur un «accord politique global». Mais il obéit aussi à des considérations militaires: en réduisant le nombre d'otages, Cerpa resserre ses lignes de défense dans le bâtiment. Un dénouement violent est-il inévitable? Pas encore. Des représentants politiques et religieux s'efforcent de dessiner une solution médiane, qui envisage, à défaut de leur libé