Le ministère de la Défense à Paris a formellement démenti, hier, la

présence de soldats français au Zaïre, contredisant ainsi Laurent-Désiré Kabila, le chef rebelle dans l'Est, qui avait fait état «d'un millier de militaires français» à Kisangani. «Il n'y a aucune troupe française au Zaïre, à l'exception de cinq gendarmes et d'un attaché militaire à l'ambassade de France à Kinshasa», a déclaré un porte-parole du ministère. Dans un entretien avec l'AFP à Goma, Laurent-Désiré Kabila s'était interrogé hier: «Ils (les soldats français, ndlr) sont présents sur un territoire qui n'est pas français, pour faire la guerre à qui?» Il avait également fait état de «mercenaires» de la société sud-africaine Executive Outcome et de 2 000 autres combattants qu'aurait dépêchés au secours du maréchal-président Mobutu le chef de la rébellion angolaise, Jonas Savimbi.

Sous couvert d'anonymat, un responsable français, confirmant que «des consignes très strictes» de retenue ont été données par l'Elysée, comme l'avait révélé le Canard enchaîné, n'a pas exclu que des «privés» (dont des Français) aient été recrutés par le régime du maréchal Mobutu. «Nous savons qu'il y a des Sud-Africains de l'Executive Outcome pas très loin de Kisangani, et ce serait tout à fait logique que le gouvernement zaïrois recrute d'autres mercenaires», a-t-il expliqué. Le même responsable a jugé «plus que probable» qu'il y ait, aussi, des agents secrets français dans l'est du Zaïre. «Mais je suis certain qu'ils ne font que d