Budapest envoyé spécial
Fidèle à la mission de super-VRP qu'il s'est attribuée, Jacques Chirac a terminé vendredi sa visite à Budapest en lançant un appel aux dirigeants hongrois pour qu'ils n'oublient pas les entreprises françaises lors de l'attribution de «grands contrats». S'adressant à un groupe d'hommes d'affaires, il a regretté qu'en dépit d'une forte implantation économique en Hongrie, la France n'ait encore obtenu que des contrats de moyenne ou de petite importance, affirmant: «Je veux bien croire que nos grosses entreprises ne soient pas toujours les meilleures, mais j'ai du mal à penser qu'elles soient toujours les moins concurrentielles. J'ai quelque raison de penser que cet état de choses pourrait changer.»
En six ans, Paris est toutefois passé du 8e au 3e rang des investisseurs étrangers en Hongrie, mais derrière l'Allemagne et les Etats-Unis, qui ont profité des plus gros marchés. En 1995, Gaz de France et EDF ont acquis des sociétés de distribution de gaz et d'électricité. En plus, les français Sanofi et Servier sont entrés dans le capital de deux entreprises pharmaceutiques hongroises, Chinoin et Egis. Enfin, en 1996, Michelin a racheté le fabricant hongrois de pneumatiques Taurus. En tout, 1,5 milliard de dollars (6,5 milliards de francs), soit 10% des investissements directs étrangers, ont été investis par la France en Hongrie, pays de 10,5 millions d'habitants au coeur de l'Europe centrale.
Faite sur le mode humoristique, la remarque de Jacques Chirac n'a pas