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Libération

Pékin serre la vis à Hong-kongLa Chine remet en cause les lois sur les libertés publiques.

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publié le 25 janvier 1997 à 15h24

Hong-kong, de notre correspondante.

Le futur patron de la «région administrative spéciale» (SAR) choisi par Pékin, l'armateur Tung Chee-hwa, a choisi hier la composition de son conseil exécutif, qui servira de gouvernement au territoire à partir du 1er juillet 1997. Parmi les onze personnalités choisies par le millionnaire, figurent deux membres de l'actuel administration britannique. Un gage de continuité symbolique sans doute destiné à mettre du baume au coeur des Hongkongais, qui savent désormais avec certitude qu'ils jouiront de beaucoup moins de liberté lorsque la colonie retournera sous souveraineté chinoise. En effet, un groupe de représentants de Hong-kong triés sur le volet par le gouvernement communiste (la commission juridique du comité préparatoire, ndlr) ainsi que Tung Chee-hwa se sont prononcés cette semaine pour la révision partielle ou intégrale de vingt-six lois. Parmi elles, sans surprise, les lois électorales, inspirées par le gouverneur britannique Chris Patten, qui avaient permis aux formations prodémocratiques de remporter 29 sièges sur 60 lors de l'élection du petit Parlement de Hong-kong, en septembre 1995. Les autorités chinoises entendent également revenir sur deux avancées juridiques récentes garantissant, pour l'une, le droit de manifester sur simple notification à la police, et, pour l'autre, la liberté de constituer des partis politiques. La réunion qui doit se tenir aujourd'hui à Shenzhen, de l'autre côté de la frontière, de l'assemblée législa