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Libération

Hong-kong: Pékin prêt à légiférerPremier acte de l'«Assemblée provisoire»: l'élection de la présidente.

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publié le 27 janvier 1997 à 15h20

Shenzhen, envoyée spéciale

Une mascarade d'élection, des sourcils froncés et des rires. C'est dans une curieuse atmosphère d'écoliers sages en goguette, chaperonnés par des maîtres appliquant les règlements à la lettre, que s'est déroulée, samedi 25 janvier à Shenzhen, la première réunion de l'«Assemblée provisoire» de Hong-kong. Cette nouvelle institution, désignée le mois dernier sur décision unilatérale de Pékin, est appelée à remplacer au lendemain de la rétrocession de la colonie britannique à la Chine, le 1er juillet prochain, l'actuel Parlement de Hong-kong (Legco), élu démocratiquement en septembre 1995.

Le gouvernement colonial de Hong-kong n'a pas reconnu l'existence de cette «Assemblée provisoire», et c'est donc sur le continent, à Shenzhen, que s'est tenue la première réunion. Le premier acte de cette «Assemblée provisoire» consistait en l'élection de son président. Le nom de l'heureuse élue, Rita Fan, 51 ans, une ancienne parlementaire du Legco, opposée aux réformes démocratiques menées par le gouverneur britannique Chris Patten, circulait largement ces derniers jours à Hong-kong.

Le rite d'une élection a néanmoins été organisé scrupuleusement. Seuls quelques couacs témoignaient du choc des cultures politiques entre les raisonnables représentants de Hong-kong et leurs coordinateurs venus du Nord. Ainsi, le directeur du «bureau des affaires de Hong-kong», Lu Ping, n'a pu contenir un mouvement de surprise lorsqu'à la question traditionnelle: «Avez vous des suggestion