Jérusalem, intérim
Nomination d'une personnalité irréprochable au poste de conseiller juridique du gouvernement et ouverture d'une enquête de police. Par ces deux décisions, le gouvernement de Benyamin Netanyahou espère désamorcer la crise politique née de ce l'on appelle ici le «Bar-Ongate». Le chef de la section des enquêtes de la police israélienne a été chargé de mettre en place une commissionchargée de faire toute la lumière sur la nomination avortée de Ronni Bar-On au poste de conseiller juridique du gouvernement. La première chaîne de télévision israélienne, qui a révélé l'affaire, maintient ses accusations:Aryeh Deri, chef du parti religieux séfarade Shas, aurait exigé la nomination de Ronni Bar-On en échange d'un soutien de son parti aux accords d'Hébron. Un soutien essentiel, puisque, en cas de vote défavorable des deux ministres que compte le parti religieux, Netanyahou aurait été mis en difficulté. Deri, poursuivi par ailleurs pour corruption et détournement de fonds, comptait sur la bienveillance de Ronni Bar-On pour atténuer les charges qui pèsent sur lui.
Les révélations continuent de provoquer des remous au sein de la coalition gouvernementale. Le ministre de la Sécurité intérieure, Avigdor Kahalani, a affirmé que, «si l'affaire se révèle exacte, il est clair que le gouvernement est menacé». Dans cette tourmente, le seul répit pour Netanyahou est venu de la nomination du nouveau conseiller juridique du gouvernement. Contrairement à son éphémère prédécesseur, E