Varsovie
de notre correspondante Alors que le Premier ministre polonais, Wlodziemierz Cimoszewicz, effectue une visite officielle en France, le syndicat Solidarité refait parler de lui. Selon une enquête de l'institut CBOS, Solidarité, qui forme avec plusieurs partis de droite l'Alliance électorale AWS, devance de cinq points dans les sondages (25% d'intentions de vote, contre 20%) les post-communistes du SLD, au pouvoir depuis plus de trois ans. Et cela à huit mois des élections législatives. Le poids du passé continue à diviser profondément les Polonais, anciens opposants anticommunistes du côté de Solidarité d'une part, héritiers du parti unique de l'autre. Ce contentieux, qui n'est toujours pas réglé selon les premiers, ainsi que l'omniprésente question de l'avortement, seront deux thèmes majeurs de la campagne électorale et risquent d'entraîner une division radicale de la société en deux camps adverses. Dans ce cadre, la place pour une formation du centre devient de plus en plus étroite. D'après un sondage récent, seuls quelque 4% de Polonais seraient prêts à voter pour l'Union pour la liberté (UW), parti rassemblant l'ancienne élite intellectuelle de Solidarité. L'UW a beau répéter que ses racines politiques et la tradition de Solidarité ne font qu'un, le président du syndicat, Marian Krzaklewski, refuse tout rapprochement, de peur que le programme trop libéral de l'UW ne lui fasse perdre des voix.Reste le Parti paysan PSL, l'allié au pouvoir des post-communistes, don