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Libération

Washington dénonce l'ingérence des voisins dans le conflit zaïroisLe Rwanda, le Burundi et l'Ouganda sont rappelés à l'ordre.

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publié le 7 février 1997 à 16h45

Alors que la rébellion dans l'est du Zaïre ne cesse de gagner du

terrain, au point de contrôler, quatre mois après ses débuts, une zone grande comme un tiers de la France, son authenticité est remise en question. Après la Belgique, l'ancienne puissance coloniale dans la région, qui a dénoncé la présence de «milliers» de soldats rwandais sur le sol zaïrois, les Etats-Unis, au moment où le chef de la diplomatie belge séjournait à Washington, ont à leur tour accrédité la thèse zaïroise d'une «invasion». Le porte-parole du département d'Etat a lancé un «nouvel appel aux voisins du Zaïre pour qu'ils ne s'impliquent pas dans les combats», ajoutant pour plus de précision: «Nous avons tenu à faire passer ce message auprès de l'Ouganda, du Rwanda et du Burundi». C'était particulièrement facile pour le meilleur allié des Etats-Unis dans l'Afrique des Grands Lacs, l'Ouganda, dont le président Yoweri Museveni était en visite dans la capitale américaine. Washington a tracé, en pointillé, une ligne rouge à ne pas dépasser par ses alliés africains au nom de «l'inviolabilité des frontières héritées de la colonisation» et pour répondre à la pression grandissante de ses alliés européens, la Belgique et la France. Paris enfoncera le clou auprès de Yoweri Museveni, attendu dans la capitale française à partir de lundi pour une «visite de travail» au cours de laquelle il rencontrera Jacques Chirac, mardi.

Dans l'est du Zaïre, en attendant, les forces de Laurent-Désiré Kabila ont déjà intelligemmen