Hong-kong, de notre correspondante
Après les émeutes des séparatistes musulmans dans la province du Xinjiang, Pékin a fait exécuter une centaine de personnes, à l'issue de grands procès publics. Et a placé la région sous scellés.La chape de plomb retombe sur la province musulmane chinoise du Xinjiang. Une semaine après les plus violentes émeutes indépendantistes de l'histoire du régime communiste (environ 70 morts et 140 blessés), survenues les 5 et 6 février dans la minorité ouïgour de Yining, à moins de 50 km de la frontière du Kazakhstan, la répression se renforce dans cette région traditionnellement rebelle au pouvoir des mandarins. D'après des résidents contactés mercredi au téléphone par l'AFP, de grands procès publics suivis d'exécutions sommaires ont démarré dès le 6 février. Au total, une centaine de personnes auraient déjà été exécutées et plus d'un millier interpellées. Une partie des résidents arrêtés ont été relâchés après interrogatoire. Le principal meneur, Abudu Heilili, un chômeur de 29 ans, serait actuellement interrogé. Le calme est maintenant revenu, mais la région de Yining a été placée sous scellés, l'aéroport fermé et la route ouverte seulement aux convois militaires ou aux résidents dotés d'un permis spécial.
La colère des pays musulmans. Plusieurs réactions ont eu lieu dans le monde musulman, en particulier à Almati (Kazakhstan), siège du mouvement nationaliste ouïgour (Front révolutionnaire national uni du Turkestan oriental), ainsi qu'en Turquie. Des