Menu
Libération

L'armée zaïroise contre-attaque. Ses avions ont bombardé plusieurs villes tenues par les rebelles.

Article réservé aux abonnés
publié le 18 février 1997 à 17h26

Le ministère zaïrois de la Défense a confirmé hier soir le

bombardement aérien, dans la journée, de plusieurs villes dans l'est du pays tenues par les rebelles de Laurent-Désiré Kabila. Des sources humanitaires ont indiqué qu'à Bukavu ­avec 300 000 habitants la plus importante agglomération dans la zone frontalière avec le Rwanda­, «deux ou trois petits avions» ont largué des bombes, dont une aurait touché un marché, faisant six morts et vingt blessés, selon le Programme alimentaire mondial (PAM). Médecins sans frontières (MSF) indiquait, au total, neuf morts et trente-sept blessés, mais ce bilan n'était que provisoire. On ignorait également, hier soir, les dégâts causés par le bombardement de deux autres localités de moindre importance, Shabunda et Walikale, situées à une centaine de kilomètres à l'intérieur des terres zaïroises.

L'initiative de l'aviation zaïroise ­reconstituée au cours des dernières semaines et renforcée par l'embauche de mercenaires européens­ constitue la première attaque de l'armée zaïroise depuis le début des combats dans l'est, en octobre dernier. Elle intervient six semaines après l'annonce d'une «contre-offensive totale et foudroyante» par le gouvernement, dont les forces n'ont cessé de reculer sur tous les fronts. Cependant, après la livraison de bombes, de roquettes et de nouvelles munitions, la semaine dernière, l'armée s'est ressaisie en résistant. Ainsi, jeudi dernier, la ville de Bafwasende, à 300 kilomètres au nord-est de Kisangani, a été réin