L'ETA a poursuivi sa vague d'attentats en assassinant, hier, un

policier de Bilbao, au Pays basque espagnol. C'est la quatrième victime de l'organisation séparatiste en une semaine. Modesto Rico, membre des services de police judiciaire du tribunal de Bilbao, est mort dans l'explosion de sa voiture, piégée par les terroristes. Plusieurs immeubles environnants ont été endommagés dans l'attentat. La semaine dernière, un employé civil d'une base militaire de Grenade, un chef d'entreprise de Tolosa (Pays basque), et, à Madrid, un juge du Tribunal suprême avaient été assassinés par l'ETA. Il s'agit de l'offensive la plus violente de l'organisation séparatiste basque depuis l'arrivée au pouvoir des conservateurs de Jose Maria Aznar, en mai. Parallèlement, depuis plus d'une semaine, les incidents violents se multiplient au Pays basque. Samedi, deux manifestants d'Herri Batasuna (HB), la branche politique de l'ETA, ont été blessés par balles à Bilbao lors d'affrontements avec la Ertzaintza, la police basque, dépendante du gouvernement autonome de la région. Ces heurts ont provoqué en réaction, dans la nuit de samedi à dimanche, une flambée de violence dans une dizaine de villes. La tension autour du problème basque est à son comble depuis la décision du Tribunal suprême de placer en détention préventive l'ensemble de la direction collective d'HB, inculpé de «collaboration» avec l'ETA pour avoir diffusé dans ses meetings une bande vidéo de propagande de l'organisation. Dix des ving