Pékin de notre correspondante Au sixième jour de la grande saga diplomatique, sur fond d'espionnage et de guerre froide, mettant aux prises les deux Corées dans la capitale chinoise, le régime de Pyongyang a ouvert hier une petite porte à la négociation.
Dans un communiqué officiel reçu a Tokyo, un porte-parole du ministère nord-coréen des Affaires étrangères a laissé entendre que la Corée du Nord pourrait accepter la défection de son dignitaire Hwang Jang-yop. Le 12 février, Hwang, 73 ans, profitant d'un voyage officiel en Chine, a faussé compagnie à ses anges gardiens et s'est présenté avec un secrétaire au consulat de Corée du Sud à Pékin. Les deux hommes ont demandé l'asile politique.
C'est la première fois qu'un responsable aussi élevé dans la hiérarchie nord-coréenne tentait de se réfugier à l'étranger. Hwang Jang-yop est le principal idéologue du régime totalitaire de Pyongyang et figure au vingt-quatrième rang du système politique.
«Notre position est simple, précise le communiqué de Pyongyang. Si Hwang Jang-yop a été kidnappé par la Corée du Sud (position maintenue jusqu'à présent par le gouvernement nord-coréen), nous ne pouvons tolérer cela et nous adopterons des mesures de rétorsion décisives.»
En revanche, «si Hwang a cherché asile, cela signifie qu'il est un renégat et il est renvoyé», a précisé le porte-parole, indiquant que la Corée du Nord avait demandé à la Chine une enquête sur cette affaire.
A ce stade, la négociation diplomatique qui se joue en sous- main ent