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Libération

Massimo d'Alema, le brise-fer du communisme italien.Le leader du PDS se pose en rassembleur de la gauche.

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publié le 21 février 1997 à 17h13

Rome, de notre correspondant

Tous ne jurent que par lui. Gianni Agnelli parle d'un «homme de qualité», Silvio Berlusconi en a fait son interlocuteur privilégié. Même Umberto Bossi, le trublion qui veut la sécession de l'Italie, pense qu'il est seulement possible de négocier avec lui. Massimo D'Alema,48 ans, le secrétaire du PDS (l'ex- PCI) qui sera réélu triomphalement par le congrès de son parti dimanche, est sans conteste devenu l'incontournable pivot de la politique italienne. Il veut faire de l'Italie un «pays normal»: depuis qu'il préside la Commission parlementaire pour la réforme de la Constitution, il mesure toute l'ampleur de la tâche. Du PDS, il veut effacer les dernières traces de la tradition communiste pour donner vie avant l'été à un vrai parti social-démocrate qui soit la maison commune de tous les courants historiques du mouvement ouvrier. Mais la base nourrit encore une certaine nostalgie pour le bon vieux parti d'antan, ravivée par la présence de Rifondazione communiste, le parti des purs et durs issu lui aussi des cendres du communisme. Glacial. D'Alema parle le langage de la vérité et évoque la nécessité de changer en profondeur l'Etat-Providence, mais les syndicats pour l'heure font la sourde oreille. Il n'hésite pas à présenter l'Europe comme la seule assurance vie pour l'Italie, qui, tenue en dehors, se «casserait en deux». L'éducation reçue par son père, général et dirigeant du PCI, la longue formation que le Parti communiste savait imposer à ses cad