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Libération

Réforme de la coopération française. Le ministère se réorganise et distingue pays «vieux amis» et «nouveaux partenaires».

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publié le 21 février 1997 à 17h13

La façade reste, mais l'intérieur est réaménagé. Ayant échappé à une

tentative d'absorption par le Quai d'Orsay, dont une direction pour l'attribution de l'aide publique au développement (APD) devait avoir compétence sur le monde entier, le ministère de la Coopération se réorganise à l'intérieur. Selon nos informations, le «ministère de l'Afrique», qui, en 1995, a vu son champ d'intervention s'élargir à tous les pays ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique) couverts par la convention de Lomé de l'Union européenne, devrait passer de l'actuel découpage sectoriel (développement rural, santé, éducation, etc.) à un découpage «plus géographique» qui distinguerait deux groupes de pays: les «vieux amis» de la France en Afrique francophone et les «nouveaux partenaires» sur le continent. Au nom de l'histoire coloniale partagée, les premiers préserveraient un «avantage de proximité», alors que les seconds relèveraient «davantage de la logique du secteur privé».

En fait, il ne s'agira pas d'un découpage géographique qui, par exemple, permettrait de traiter de l'Afrique de l'Ouest en y incluant des pays anglophones tels que le Ghana ou le Nigeria. La réforme ne prévoit pas non plus de distinguer dorénavant les subventions accordées au territoires d'outre-mer (TOM) de l'aide consentie au pays en développement. Or, comme le relève cette semaine la Lettre du Continent, «un peu plus de 5 milliards de francs» vont aux TOM tout en étant, abusivement, comptabilisés comme aide publique au tiers monde. «O