Un homme qui tentait de déposer une gerbe dédiée à l'ancien numéro
un Deng Xiaoping sur la place Tian Anmen à Pékin a été arrêté vendredi par une trentaine de policiers en civils. La police de la capitale monte la garde en permanence pour prévenir ce genre d'«incident». A deux reprises, en 1976 et 1989, un dépôt de gerbes spontané déclencha un mouvement contestataire d'ampleur. A Paifang (province du Sichuan), le village natal de l'ancien homme fort de la Chine, dont les funérailles nationales sont programmées pour mardi prochain, a été hier le théâtre de scènes d'émotion, ailleurs rares ou contenues. Des milliers de Chinois sont arrivés dans le gros bourg dès l'aube, le plus souvent à pied, pour se prosterner devant un autel érigé dans la maison familiale des Deng, où ils ont laissé de nombreuses gerbes. Le président Jiang Zemin, dauphin désigné de l'ancien numéro un, a affirmé hier que la Chine «poursuivra les réformes socialistes». Il a fait cette déclaration au président du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbaïev, selon l'agence Chine nouvelle. Le président du Parlement, Qiao Shi, numéro trois du régime, s'est également exprimé sur l'avenir du pays après la mort du patriarche. «Nous maintiendrons la direction donnée par Deng en mettant en avant la coopération amicale avec les pays de la régions Asie-Pacifique et le monde entier», a déclaré Qiao, l'ancien chef des services secrets chinois, en recevant des représentants de l'Association des pays du Sud-Est asiatique (Asean). L