Pékin de notre correspondante
Le ministère de la Sécurité publique chinois a annoncé hier le lancement d'une campagne nationale sur le contrôle des explosifs. C'est la première réponse aux attentats meurtriers survenus mardi dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang, théâtre d'importants mouvements terroristes et séparatistes. Alors même que l'ensemble des dirigeants chinois étaient réunis mardi à Pékin, à l'occasion des funérailles de Deng Xiaoping, trois bombes explosaient dans des autobus à Urumqi, la capitale provinciale du Xinjiang, faisant au moins 7 morts et 70 blessés, selon les forces de sécurité.
Les attentats n'ont pas été revendiqués, mais pourraient avoir été organisés par des groupes séparatistes ouïghours, musulmans turcophones, venus du sud du Xinjiang, notamment des villes de Kashgar et Korla, murmure-t-on à Urumqi. Le porte-parole chinois Tang Guoqiang a déclaré hier que «les départements concernés étaient en train de mener l'enquête». D'après des résidents arrivés hier à Pékin, la ville d'Urumqi de facto interdite d'accès aux journalistes étrangers est sous le choc: «Des barrages de la police armée ont été établis sur la route de l'aéroport et les autobus circulent pratiquement à vide, les habitants préférant reprendre leurs vélos ou des taxis, de peur de nouvelles explosions», ont-ils rapporté.
Les actes terroristes se sont multipliés depuis un an au Xinjiang, à l'appui de revendications séparatistes provenant principalement des Ouïghours. Début févri