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Libération
Analyse

L'impossible force multinationale bisAprès l'échec de l'ONU, l'envoi d'un contingent africain semble aussi peu crédible.

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publié le 3 mars 1997 à 23h55

Les uns font de la politique, au besoin cyniquement. Les autres font

de la gesticulation, humanitaire la plupart du temps, et se satisfont d'effets d'annonce. Les uns, ce sont les Etats-Unis et leurs alliés dans la région des Grands Lacs, l'Ouganda et le Rwanda. Les autres, ce sont la France, des organismes d'aide et, vaguement, la nébuleuse qu'il est convenu d'appeler la communauté internationale. Le dernier pompon qu'agite le camp des perdants, ceux qui ont toujours une mesure de retard et se font berner tout le temps: le 26 mars, dans trois semaines, l'Organisation de l'unité africaine (OUA) décidera la constitution d'une «force internationale», composée de contingents africains et financée par le reste du monde. Avec un mandat essentiellement humanitaire, «pour sécuriser l'aide destinée aux réfugiés et aux déplacés zaïrois», cette «force tampon» gèlerait le conflit dans l'est du Zaïre, le temps d'une trêve qui serait mise à profit pour organiser un référendum constitutionnel au Zaïre, «tant du côté gouvernemental que dans le zone rebelle». Une fois cette «nouvelle règle du jeu» adoptée dans l'ensemble du pays-continent, une «conférence internationale sur la paix et la sécurité régionale dans l'Afrique des Grands Lacs» ouvrirait la voie, sous le contrôle de la force de paix panafricaine, à la tenue d'élections. Ainsi, le Zaïre n'éclaterait-il pas et réglerait le problème de la succession du maréchal Mobutu en se choisissant, librement, un nouveau président" Mauvaise volont