Après Dolly la brebis clone, devraient voir le jour, d'ici la fin de
l'année, la brebis clone «génétiquement modifiée» ainsi que la vache clone. C'est ce qu'ont annoncé hier les chercheurs de l'Institut écossais Roslin et de la firme PPL Therapeutics, à l'origine de la grande première révélée la semaine dernière. L'animal génétiquement modifié serait porteur d'un gène déclenchant la production d'une protéine humaine, l'AAT, pouvant permettre de soigner les malades atteints de mucoviscidose. Si ce genre d'animal «humanisé» existe déjà en labo (chèvres, cochons, souris" transgéniques), l'intérêt du clonage réside dans le fait qu'on pourrait obtenir leur multiplication, et produire d'autant plus de médicaments (protéines) dont ils sont devenus porteurs. Une application médicale qui ne rencontre pas partout l'assentiment. Ainsi, l'Italie a annoncé hier qu'elle interdisait par ordonnance ministérielle toute expérimentation sur le clonage. En Allemagne, pays pourtant réticent aux manipulations génétiques, un sondage montre en revanche que «53% des personnes interrogées sont favorables au clonage contrôlé des animaux si cela doit servir au progrès de la médecine». A l'évocation du «clonage humain», en revanche, le tollé redouble. Aux Etats-Unis, Bill Clinton a annoncé qu'aucun fonds fédéral ne financerait la recherche sur le clonage humain et il a demandé à la Commission nationale sur la bioéthique de «procéder à un examen complet des problèmes légaux et techniques soulevés par c