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Libération

Le Zaïre accepte le plan de l'ONU. Kinshasa cherche à obtenir une trêve alors que s'accentue sa déroute militaire.

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publié le 6 mars 1997 à 23h46

Le gouvernement zaïrois accepte le plan de l'ONU pour une solution

négociée du conflit dans l'est du pays et, en même temps, a ordonné l'expulsion de 47 agents humanitaires, dont 11 des Nations unies. Hier, les autorités de Kinshasa ont donné leur accord pour la mise en application de la résolution adoptée le 19 février par le Conseil de sécurité et qui prévoit, en premier lieu, «une cessation immédiate des hostilités», puis le départ du Zaïre des «troupes étrangères et des mercenaires» avant l'ouverture de négociations, le déploiement éventuel d'une force tampon internationale et la tenue d'une conférence régionale de sécurité. Le gouvernement du maréchal Mobutu se range ainsi derrière les Nations unies et leur représentant spécial dans la région, Mohamed Sahnoun, désavouant implicitement l'initiative de médiation sud-africaine, initiée et appuyée en coulisse par les Américains. En revanche, le même gouvernement s'en prend violemment aux membres des agences d'aide de l'ONU et de diverses organisations non gouvernementales (ONG), auxquels est reproché leur «départ précipité», samedi dernier, de l'est du Zaïre. Kinshasa estime que le départ de ces «travailleurs humanitaires» est «directement responsable du massacre, dans les quarante-huit heures qui ont suivi, de 25 000 déplacés et réfugiés» par les rebelles et leurs alliés étrangers. Aucune source indépendante n'a cependant confirmé la véracité d'un tel massacre à la suite de la prise, dimanche, du camp de Tingi-Tingi, situé