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Libération

Les rebelles exigent le départ de Mobutu.Victorieux sur le terrain, ils refusent tout partage du pouvoir au Zaïre.

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publié le 7 mars 1997 à 23h41

Sur leur lancée victorieuse, les rebelles dans l'est du Zaïre

exigent «le départ de Mobutu» et refusent «toute idée de partage du pouvoir». Craignant qu'une trêve serait mise à profit par «les amis étrangers de Mobutu» pour remettre en selle le maréchal-président, ils s'opposent également au déploiement d'observateurs internationaux, tel que prévu dans le plan de paix des Nations unies, au moment où la communauté internationale s'inquiète de plus en plus de l'ampleur des exactions commises dans la «zone libérée» par les partisans de Laurent-Désiré Kabila depuis quatre mois. Hier, le responsable du Haut-Commissariat de l'ONU pour les droits de l'homme, José Ayala Lasso, s'est déclaré «profondément inquiet» des récentes révélations sur des massacres de civils à grande échelle et a demandé à l'enquêteur chargé de la région, Roberto Garreton, de «tout faire pour vérifier ces informations». Hier également, l'Osservatore Romano a confirmé l'assassinat de huit prêtres et de trois religieuses franciscaines ­tous hutus­ le 25 février à Kalima. «Quant aux responsables, écrit le journal du Vatican, on sait que deux jours avant le massacre, Kalima était tombée sous le contrôle de rebelles banyamulenge appartenant à l'ethnie tutsie», ajoutant: «A Kalima, avant qu'elle ne soit atteinte par le conflit, campaient environ 25000 réfugiés qui, à présent, sont dispersés dans la région.»

Selon des organisations humanitaires, le gros des quelque 170 000 réfugiés hutus du camp de Tingi-Tingi, situé