Pékin de notre correspondante
La peur du terrorisme commence à se développer à Pékin. Après l'attentat à la bombe dans un bus vendredi, la police chinoise a confirmé hier qu'une première bombe avait explosé jeudi dans la capitale, et des mesures de prévention s'organisent. Selon les autorités, cette bombe avait été placée au carrefour de Dongdaqiao, face au Landao, l'un des centres commerciaux les plus animés de Pékin, mais n'aurait fait aucun blessé. La police a par ailleurs affirmé que l'explosion de vendredi soir dans un autobus qui remontait l'avenue très commerçante de Xidan n'avait fait aucun mort. Des témoins avaient parlé de trois morts et d'une dizaine de blessés. Les autorités, qui voulaient éviter tout mouvement de panique, ont donc finalement décidé de rendre l'affaire publique. Samedi, le Quotidien de Pékin a publié un petit encart, rapportant l'attaque perpétrée la veille par des «criminels», offrant «une forte récompense» à tout informateur. Samedi soir, la télévision a diffusé le même message. Hier, les attentats étaient au coeur de toutes les conversations. Plusieurs compagnies de taxi ont reçu l'ordre, lors d'une réunion spéciale samedi, de refuser tout passager isolé porteur d'un gros sac et de type ouïghour. Les Ouïghours sont l'ethnie musulmane d'origine turque implantée au Xinjiang. L'immense province, située à la frontière de l'Asie centrale, n'a été intégrée à l'Empire chinois qu'en 1884, et les Hans (principale ethnie chinoise) ne représentent que 3