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Libération

L'Assemblée chinoise frémit. Des députés critiquent la corruption du régime et l'insécurité.

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publié le 15 mars 1997 à 23h16

Pékin, de notre correspondante

Le premier grand forum politique de l'après Deng Xiaoping, la session annuelle de l'Assemblée nationale, s'est achevée vendredi soir à Pékin. L'équipe collégiale et l'armée ont présenté un front uni autour du dauphin Jiang Zemin, mais les députés ont manifesté leur mécontentement face à l'insécurité et la corruption régnant dans le pays. Ces deux semaines de réunion politique, survenant juste après la disparition de Deng, décédé le 19 février, constituaient le premier test politique pour l'équipe collégiale.

De nombreux observateurs attendaient une éventuelle confrontation entre Jiang Zemin, chef de l'Etat, de l'armée et du parti communiste et le Président de l'Assemblée Qiao Shi, qui n'a jamais fait mystère de ses ambitions. Officiellement, il n'en a rien été et les principaux acteurs, du gouvernement, du parti et de l'armée, ont saisi l'occasion pour faire publiquement acte d'allégeance. Qiao Shi a ponctué son discours de clôture en réaffirmant que l'ensemble du Parti était «réuni autour du noyau central, Jiang Zemin».

Mais si la nécessité d'accorder à l'équipe au pouvoir une période de «stabilisation» semble acquise, l'esprit de compétition demeure. Qiao Shi a axé son discours sur son thème favori: la nécessité de construire un système légal démocratique. Se référant en permanence à «la pensée de Deng Xiaoping», moyen habile pour rendre «politiquement correcte» une proposition quelque peu osée, il a affirmé «qu'il fallait développer l'état de d