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Libération

La chute de Kisangani sonne le glas du pouvoir zaïrois. La 3e ville du pays pillée et abandonnée sans combat par l'armée.

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publié le 17 mars 1997 à 23h09

Kinshasa envoyé spécial

La troisième ville du Zaïre, Kisangani, a été investie, samedi en début d'après-midi, par les combattants de Laurent-Désiré Kabila. Pillée dès vendredi soir par l'armée zaïroise, puis abandonnée par celle-ci et quelque 130 mercenaires, la capitale de l'Est, qui devait être le point de départ d'une contre-offensive gouvernementale «totale et foudroyante», est tombée aux mains des rebelles pratiquement sans coup férir. L'Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) obtient ainsi sa plus importante victoire depuis le début des combats, en octobre dernier.

Apparences de normalité. La chute de Kisangani, qui, hier soir, n'est toujours pas officiellement annoncée dans la capitale zaïroise, sonne le glas du régime du maréchal Mobutu. A Kinshasa, bien que la ville ait depuis quarante-huit heures gardé les apparences de normalité, le Premier ministre, Kengo Wa Dondo, se heurte à une sourde contestation intérieure, en l'absence du chef de l'Etat hospitalisé hier après-midi à Monaco pour des «soins complémentaires» selon son entourage. A l'état-major et dans les camps militaires, notamment ceux de la Division spéciale présidentielle (DSP), les généraux se concertent pour le «déposer». Discrètement mais fermement, les pays occidentaux les ont cependant mis en garde contre «toute aventure» et, surtout, une nouvelle mise à sac de la capitale. Les Etats-Unis et la Belgique ont suggéré à leurs ressortissants des «départs volontaires». La Franc