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Libération

Questions sur le transfuge nord-coréen. Hwang Jang-yop pourrait avoir quitté Pékin pour les Philippines.

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publié le 18 mars 1997 à 23h08

Hong-kong, de notre correspondante.

Un remue-ménage important dans la nuit de dimanche à lundi, autour du consulat de Corée du Sud à Pékin, a relancé les spéculations concernant le départ du transfuge nord-coréen. Le 12 février, l'ancien idéologue du régime nord-coréen, Hwang Jang-yop, 74 ans, s'est réfugié dans le consulat de Corée du Sud dans la capitale chinoise, demandant l'asile politique. Le régime totalitaire de Pyongyang, le plus fermé de la planète, n'était néanmoins pas disposé à voir ainsi s'évaporer l'un de ses dignitaires (classé au 24e rang de la hiérarchie nord-coréenne) et des dizaines d'agents de la sécurité d'Etat ont été chargés de le récupérer.

Cette affaire a plongé la Chine dans une crise diplomatique sans précédent. Tiraillé entre les deux frères ennemis, la Corée du Nord et la Corée du Sud, séparées depuis la fin de la guerre civile en 1953, Pékin a dû gérer une sorte d'état de siège au coeur du quartier diplomatique de Sanlitun.

Depuis plus d'un mois, le pâté de maisons entourant le consulat de Corée du Sud est transformé en périmètre interdit: des herses coupent la circulation, six camions blindés et une centaine de soldats chinois équipés de fusils automatiques stationnent en permanence. Pendant les six premiers jours qui suivirent la défection de Hwang, les agents nord-coréens postés face aux forces chinoises ont tenté plusieurs percées vers le consulat.

Depuis que les négociations ont été entamées entre la Chine et les deux Corées, avec l'entremise d