Buenos Aires, de notre correspondante.
A l'appel d'Interpol, plus d'une centaine de policiers venus de 43 pays étaient réunis cette semaine à Buenos Aires pour tenter de coordonner leurs efforts dans la lutte contre les délits sexuels contre les enfants dans le monde. En clôturant ses travaux jeudi soir, la Conférence internationale a défini quatre grands axes de travail: élaboration de banques de données, propositions d'adaptation des législations, développement de campagnes d'éducation et accentuation des moyens de répression. «Les gouvernements commencent à être plus sensibilisés à ces problèmes. Malheureusement, il faut des cas atroces comme l'affaire Marc Dutroux pour que l'opinion publique réalise que les enfants des pays développés aussi sont menacés», a fait remarquer Agnès Fournier de Saint Maur, qui anime le groupe de travail permanent sur les mineurs d'Interpol. «Prenez garde. Le Brésil vous regarde». Dans ce pays où crimes et délits contre l'enfance prennent les formes les plus violentes, une campagne contre le «tourisme sexuel» a été lancée en février par le gouvernement brésilien. Des brochures sont remises à l'arrivée à l'aéroport, des affiches, des spots télévisés sont diffusés , tandis que la population locale est encouragée à dénoncer les abus sur une ligne de téléphone gratuite et anonyme. «Comme les pays du sud-est asiatique renforcent leur législation, nous craignons que le phénomène ne se déplace massivement sur ce continent» a expliqué Arabela Rota, r