Hong-kong, de notre correspondante
Hong-kong a entamé hier le décompte des derniers cent jours du gouvernement colonial britannique sur son petit territoire, avant sa rétrocession à la Chine, le 1er juillet, et les signes sont contradictoires. Sur le plan économique, les indicateurs sont positifs et Hong-kong est toujours plongé dans sa frénésie d'affaires. Le marché boursier qui avait augmenté tout au long de l'année 1996, est resté pratiquement indifférent à la mort du patriarche Deng Xiaoping, le 19 février. L'indice Hang Seng n'a perdu que 2,3% le mois dernier. Le marché immobilier, qui avait atteint des sommets jamais égalés en janvier et février (plus de 60% d'augmentation sur douze mois dans les quartiers de résidence de luxe), continue à flamber bien que le volume des transactions amorce un ralentissement. Du coup, les banques accueillent des quantités sidérantes de dépôts en dollars de Hong-kong. Les autorités chinoises ont envoyé un message encourageant à la communauté d'affaires internationale. Le groupe anglais Jardine Matheson, implanté à Hong-kong depuis cent soixante-cinq ans, probablement le plus lié aux intérêts coloniaux britanniques, a reçu l'assurance la semaine dernière qu'il serait traité d'une manière équitable en Chine. Il était devenu le bouc émissaire de Pékin en raison du soutien de son équipe dirigeante aux réformes démocratiques du gouverneur Chris Patten.
Optimisme économique. La volonté du gouvernement chinois de rassurer les investisseurs étran