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Libération

Debré à Madrid pour contrer l'ETA. Malgré de nombreux coups de filet, l'organisation reste très active.

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publié le 25 mars 1997 à 22h44

Madrid de notre correspondant

Le grand jeu: le ministre de l'Intérieur français Jean-Louis Debré, arrivé hier en début de soirée à Madrid, aura droit à tous les honneurs, en marge des réunions de travail habituelles avec son homologue Jaime Mayor Oreja. Audience royale hier soir; petit déjeuner ce matin avec le chef du gouvernement, José Maria Aznar; et, cerise sur le gâteau, Jean-Louis Debré se verra remettre solennellement la Grand-Croix de l'Ordre d'Isabelle la Catholique, sans doute la breloque la plus importante que peut octroyer l'Etat espagnol. Il doit cet insigne honneur à ses efforts en matière de «coopération antiterroriste», laquelle est évidemment au menu de cette visite officielle. Malgré les importantes arrestations qui se sont succédé l'an dernier en territoire français, l'organisation séparatiste basque est très loin d'être à l'agonie: recrudescence des attentats, augmentation de la violence urbaine à travers les «commandos d'appui», perspectives de dialogue plus éloignées que jamais... Plusieurs têtes importantes de l'ETA sont tombées ces derniers mois dans le Sud-Ouest français: «Pototo», le n°3, responsable de tout l'appareil logistique, le 23 juillet; «Karpov», responsable de l'entraînement et de la formation des commandos, le 19 novembre; «Isuntza», responsable direct des commandos en activité, le 23 novembre; et, enfin, le 15 janvier, le terroriste chevronné José Luis Urrusolo, recherché depuis quinze ans, soupçonné d'être responsable de seize assassina