Pékin de notre correspondante
Après trois années de confrontation, l'heure est à «l'engagement constructif» entre la Chine et les Etats-Unis. Tel est en tout cas le message que le vice-président américain Al Gore est venu délivrer lors d'une visite officielle qui a débuté hier en Chine. Il s'agit de la première visite à ce niveau depuis le voyage du président George Bush en Chine début 1989, qui avait précédé de quelques semaines l'éclatement puis la répression du mouvement démocratique de Tian Anmen.
Al Gore rencontrera à Pékin les principaux hauts dirigeants chinois, le «dauphin désigné» Jiang Zemin, qui cumule les fonctions de Président, chef du Parti et de l'armée, le Premier ministre Li Peng et le chef des réformes économiques Zhu Rongji. Il se rendra ensuite à Shanghai.
La visite devrait servir de terrain préparatoire au voyage que doit effectuer le président Jiang aux Etats-Unis en novembre. En signe de conciliation, Al Gore s'est rendu en Chine en compagnie de sa femme et de trois de ses quatre enfants et son premier discours a été axé autour du thème de la «construction commune d'une paix durable». «Une relation stable et constructive est nécessaire entre Washington et Pékin pour construire une paix durable», a déclaré Al Gore.
De son côté le régime chinois se déclare des plus favorables à la fin de la «nouvelle guerre froide» qui s'était développée ces derniers mois entre les deux grandes nations. Un éditorial publié lundi dans le Quotidien du Peuple, organe officiel d