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Libération

Les rebelles sur leurs gardes à Lomé. Des négociations directes pourraient s'ouvrir en Afrique du Sud.

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publié le 27 mars 1997 à 22h37

En présence de quatorze présidents africains, les représentants du

maréchal Mobutu et les délégués du chef rebelle Laurent-Désiré Kabila se sont regardés, hier à Lomé, en chiens de faïence. Placé sur l'estrade ministérielle, le chef de la diplomatie zaïroise, Kamenda Wa Kamenda, a fait face aux «jumeaux» de l'Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo-Zaïre (AFDL), l'anglophone Bizima Karaha et le francophone Gaëtan Kakudji, qui n'ont eu droit qu'à des sièges en galerie. Tous, cependant, se sont fait sermonner par les intervenants successifs, de l'hôte togolais Gnassingbè Eyadéma jusqu'au secrétaire général de l'ONU, Koffi Annan. «Je vous presse d'aller à la table des négociations», a lancé ce dernier aux protagonistes zaïrois. Hier soir, on ne savait toujours pas si ceux-ci allaient, ou non, se rencontrer en coulisses pour la première fois.

Par hasard, les «jumeaux» de l'AFDL ont pris le même avion qu'une fille de Mobutu, Ngawali, qui fait partie de la délégation gouvernementale, de même qu'Honoré Ngbanda, le «conseiller spécial pour la sécurité» du maréchal-président.

«Nous n'entrerons jamais dans un quelconque arrangement sur un partage du pouvoir avec le gouvernement de Kinshasa», a déclaré, d'emblée, Bizima Karaha, répondant ainsi à «l'offre» faite, la veille, par l'ex-parti unique de Mobutu, qui s'était dit prêt à «négocier, y compris avec les rebelles». Selon des sources diplomatiques sud-africaines, Mobutu et Kabila auraient accepté de désigner des ma