Mons envoyé spécial.
La Wallonie est à nouveau en état de choc et les habitants de Mons replongent dans les affres de meurtres en série comme pendant l'affaire Dutroux qui a commencé l'année dernière à quelques kilomètres de là, à Neufchâteau et qui n'est pas encore close. Samedi, un membre de la police montée découvrait aux abords du chemin de l'Inquiétude, près de la rivière la Haine, plusieurs sacs-poubelle contenant des membres mutilés. Une dizaine de sacs en tout dont le contenu semble correspondre aux corps de trois ou quatre femmes selon les informations fournies par le service de médecine légale de l'université de Liège.
Le meurtrier, le serial killer, assurent déjà certains analystes criminels appelés en renfort, a tout fait pour brouiller les pistes. Méthodique et rigoureux dans son oeuvre macabre, il a dépecé ses victimes en vingt-quatre morceaux avec un «professionnalisme quasi chirurgical», selon un enquêteur. Se jouant apparemment des forces de police, le meurtrier a, dimanche, redéposé au même endroit un sac plastique contenant un buste de femme. Il est fort probable que des policiers ou des journalistes, très nombreux sur les lieux, l'aient croisé. «De toute évidence, le meurtrier tenait à ce que nous le découvrions rapidement, car il n'a même pas cherché à le dissimuler», a confié hier, le substitut du procureur de Mons, Didier Van Reusel.
Dispositif lourd. Les enquêteurs s'attendent maintenant à faire d'autres découvertes macabres, le corps de la quatrième v