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Libération

Les rebelles zaïrois prêts au cessez-le-feu. Des négociations directes sont annoncées prochainement.

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publié le 28 mars 1997 à 22h34

Hier soir à Lomé, le sommet de l'Organisation de l'unité africaine

(OUA) consacré à la crise au Zaïre, s'est soldé par l'engagement du gouvernement et des rebelles zaïrois de «respecter le principe du cessez-le-feu et le principe de négociations». Cette déclaration a été faite à la suite d'une longue séance de travail à huis clos ayant réuni, outre les protagonistes du conflit, l'hôte togolais du sommet, le général-président Eyadéma, le représentant spécial des Nations unies dans l'Afrique des Grands Lacs, Mohamed Sahnoun, et le secrétaire général de l'ONU, Koffi Annan. Cette seconde rencontre entre les représentants du pouvoir et de la rébellion au Zaïre faisait suite à un premier face-à-face, très bref, en présence des mêmes personnalités, la veille au soir dans une suite d'hôtel. «Chaque partie avait alors simplement exposé son point de vue en prenant à témoin les médiateurs», avait confié l'un des participants. «Les rebelles contestaient que les envoyés de Mobutu aient un mandat pour négocier.» Le chef de l'Etat zaïrois était représenté par son «conseiller spécial pour la sécurité», Honoré Ngbanda, et le vice-président du Parlement de transition, André Bo-Boliko, qui s'est récemment déclaré favorable à des négociations.

Au terme d'un conclave marathon de huit heures, le double principe d'une trêve et d'un dialogue direct a néanmoins été entériné. Il n'était cependant pas clair si la proclamation d'un cessez-le-feu devait précéder ou suivre l'ouverture des négociations, ou