Bangkok de notre correspondant
Au moins 12 personnes ont été tuées hier matin et 112 autres blessées dont une dizaine grièvement par plusieurs grenades pendant une manifestation antigouvernementale devant le siège de l'Assemblée nationale à Phnom Penh. Selon la police, des inconnus circulant en voiture ont lancé quatre grenades offensives dans la foule, composée de quelque 200 partisans du Parti de la nation khmère (PNK), le principal parti de l'opposition. L'attentat meurtrier n'a pas été revendiqué, mais le président du PNK, Sam Rainsy, qui menait la manifestation, n'a pas hésité à montrer du doigt les ex-communistes du Parti du peuple cambodgien (PPC), qui forment, avec les royalistes du Funcinpec, l'actuelle coalition au pouvoir.
Cet attentat visait directement, sans aucun doute, le dirigeant du PNK: Sam Rainsy a été légèrement touché par un éclat, mais son garde du corps, qui s'est couché sur lui pour le protéger, a été tué. Un membre du comité central du PNK, Chhet Daravuth, ainsi que deux journalistes cambodgiens, ont également trouvé la mort. Quatre autres journalistes, dont le correspondant le l'Agence Chine nouvelle, qui se trouvaient à côté de Sam Rainsy, ont été blessés. S'adressant à la presse peu après le drame, Sam Rainsy, la chemise ensanglantée, les lunettes brisées, accusait le co-Premier ministre et dirigeant du PPC, Hun Sen, d'être à l'origine de l'attentat. «C'est une attaque préméditée" Hun Sen doit être arrêté et condamné», a déclaré l'ancien ministr