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Libération

Millon accueilli à bras ouverts à Pékin. La Chine fait un geste, en s'engageant à signer deux conventions de l'ONU.

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publié le 8 avril 1997 à 1h17

Pékin envoyé spécial

La Chine a toujours une attitude positive!"» Affable et souriant, le Président Jiang Zemin échange quelques mots avec des journalistes en attendant de recevoir en son palais de Ziguang, Charles Millon. L'entretien entre le Président chinois et le ministre français de la Défense n'était pas prévu au programme. Tout juste espéré. Il a finalement eu lieu hier en fin de journée, peu après la rencontre de Millon avec Li Peng, le Premier ministre chinois. Et tout s'est passé selon la version la plus optimiste que l'on pouvait imaginer après la décision française, la semaine dernière, de ne pas soutenir le projet de résolution condamnant la violation des droits de l'Homme en Chine déposé devant la Commission spécialisée des Nations unies à Genève.

Même si cette résolution n'avait pas plus de chance d'être adoptée en 1997 que les années précédentes, Pékin n'a pas caché sa satisfaction de voir la France, avec l'approbation de l'Allemagne, rompre ouvertement la solidarité des Européens.

Li Peng a d'ailleurs remercié Chirac pour sa «décision perspicace et intelligente», et le Président Jiang Zemin a donc confirmé à Charles Millon ce que Qia-Shu, le Président de l'Assemblée nationale populaire, venait d'annoncer, lors de sa visite à Paris: la Chine signera avant la fin de l'année, la convention des Nations unies sur les droits économiques, sociaux et culturels mise au point en 1966 et «étudie positivement» la convention sur les droits civils et politiques rédigée la m