Kinshasa envoyée spéciale
Alors que la confusion politique atteignait son comble à Kinshasa, les rebelles de Laurent-Désiré Kabila étaient hier aux portes de Lubumbashi, la deuxième ville du pays, apparemment prête à tomber entre leurs mains. Hier, selon des sources diplomatiques, les forces armées zaïroises de Lubumbashi avaient déposé les armes et la capitale du cuivre était de facto aux mains des rebelles. A la présidence de la République, on démentait dans la soirée cette information, affirmant que la division spéciale présidentielle (DSP) tenait encore l'aéroport de Lubumbashi et aurait fait reculer les rebelles à Kipushi, une ville située à une trentaine de kilomètres de là.
Manifestations. A Kinshasa, loin du «front», l'heure est à la confrontation politique autour du Premier ministre désigné et déjà contesté, Etienne Tshisekedi. Hier soir, ses partisans appelaient la population à la «mobilisation générale» à partir d'aujourd'hui pour défendre le Premier ministre, avec «marches et occupation des rues jusqu'à l'installation du gouvernement légitime et légal». Une nouvelle escalade dans une capitale entrée en effervescence. Hier, des manifestants criant «liberté» et faisant le «U» de l'UDPS, le parti d'Etienne Tshisekedi sont venus empêcher les députés zaïrois d'entrer au Palais du peuple de Kinshasa. Samedi, ceux-ci, tous partis confondus, ont retiré leur confiance au Premier ministre qu'ils avaient choisi quatre jours plus tôt. Hier, ils devaient ouvrir la session parl