Rome de notre correspondant
Par 503 voix pour, 85 contre et 7 abstentions, le Parlement a autorisé mercredi le gouvernement de Romano Prodi à poursuivre la mission de paix en Albanie. Cette écrasante majorité est la conséquence de l'accord de dernière minute conclu entre l'opposition et une partie de la coalition gouvernementale. Après de laborieuses tractations, le Pôle la coalition de centre droit et l'Olivier celle de centre gauche qui soutient le gouvernement sont tombés d'accord pour voter une motion commune qui «prend acte de la résolution 1 101 du Conseil de sécurité des Nations unies... et engage le gouvernement à assumer toutes les initiatives pour la mettre immédiatement en exécution». Refondation communiste, qui, à la Chambre des députés, représente l'appoint indispensable du centre gauche, a voté son propre texte, où la mission de paix est vertement contestée. Une position partagée, pour d'autres raisons, par la Ligue du Nord, le mouvement sécessionniste.
L'Italie a donc «sauvé son honneur» devant l'opinion internationale, comme l'a déclaré Silvio Berlusconi. Et le président du Conseil, Romano Prodi, a sans doute sauvé la face, mais a perdu sa majorité. Le chef de l'exécutif est monté dans la soirée au col du Quirinal pour s'entretenir avec le président de la République: Scalfaro a pris acte du fait que la politique étrangère a sonné le glas de la majorité issue des urnes le 21 avril. Et il a renvoyé Prodi devant les chambres pour vérifier s'il dispose enc