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Libération

L'improbable sommet zaïrois. La rencontre entre Mobutu et Kabila reste un voeu pieux.

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publié le 16 avril 1997 à 0h51

Le sommet souhaité par la communauté internationale entre Mobutu

Sese Seko, président zaïrois chancelant, et le chef des rebelles victorieux, Laurent-Désiré Kabila, reste pour l'heure un voeu pieux. Les Etats-Unis sont à leur tour intervenus, hier, pour réclamer un cessez-le-feu, condition à une rencontre entre les deux hommes. «Nous pensons, comme les Nations unies, que ce serait un crime et une terrible tragédie d'assister à la poursuite de cette guerre civile, car des innocents seront tués, a déclaré Nicholas Burns, le porte-parole du département d'Etat, s'il existe une voie de règlement pacifique par des négociations en Afrique du Sud, nous estimons que c'est préférable à une avancée des rebelles sur Kinshasa, comme ils paraissent vouloir le faire.»

Des préparatifs semblaient en cours, hier au Cap, où Laurent-Désiré Kabila pourrait se rendre «prochainement», selon des sources diplomatiques. Le vice-ministre sud-africain des Affaires étrangères, Aziz Pahad, qui avait coprésidé le premier face-à-face interzaïrois près de Pretoria, il y a dix jours, s'est rendu au Cap où le président Nelson Mandela devait prononcer un discours devant le Parlement dans lequel il devait notamment évoquer la situation au Zaïre. De même, des entretiens préliminaires auraient débuté entre les émissaires de la rébellion et une délégation du gouvernement zaïrois, même si la présidence sud-africaine se refuse à tout commentaire sur ces manoeuvres préparatoires.

Reste que le maréchal Mobutu n'envisage