Menu
Libération

«Business as usual». Attirés par la richesse du sous-sol zaïrois, les hommes d'affaires étrangers courtisent Kabila.

Article réservé aux abonnés
publié le 19 avril 1997 à 0h42

Lubumbashi envoyé spécial

Un milliard de dollars d'investissements, versés par la société américaine American Mineral Field Corporation aux forces rebelles de Laurent Kabila. C'est le contrat mirobolant annoncé mercredi à Lubumbashi par le «commissaire aux finances» de l'Alliance des forces pour la libération du Congo (AFLC), Mawapanga Mwana Nanga, un jeune cadre du mouvement rebelle qui a étudié aux Etats-Unis. Le trésorier était flanqué du représentant de la société américaine, Jean-Raymond Boule, qui a confirmé le financement du projet, portant sur l'exploitation de près de 200 000 tonnes de zinc et la construction d'une usine gigantesque à Kolwezi, à 300 kilomètres de Lubumbashi. Le contrat prévoit également l'exploitation des gisements de cobalt de Kipushi, au sud de Lubumbashi. Artisan de ce contrat, le plus gros que le Zaïre ait vu depuis la fin des années 60, un discret consultant belge, qui a fait le siège des autorités rebelles, dès leur arrivée à Lubumbashi. François Colette est un ancien de l'Union minière belge, la toute-puissante succursale de Bruxelles au temps du Congo belge, qui roule aujourd'hui pour American Field.

Pragmatisme des businessmen . Dès leur arrivée dans la capitale minière, les hommes de Kabila ont reçu discrètement une cohorte d'hommes d'affaires venus s'assurer que les richesses du Zaïre qui sont en train de changer de mains ne leur échapperaient pas. «Nous souhaitons savoir comment les nouvelles autorités comptent honorer les anciens contrat