Mons, envoyé spécial.
Le sinistre jeu de piste du tueur en série de Mons continue. Vendredi, deux employés communaux ont découvert en fin de matinée trois sacs-poubelle dans un talus qu'ils venaient nettoyer à Havré, à quelques kilomètres de Mons. L'un d'entre eux a immédiatement compris, à la marque Delheaize, qu'il s'agissait de morceaux de corps humain, le meurtrier ayant pris l'habitude d'utiliser le même modèle pour emballer les corps dépecés de ses victimes.
Véritable jeu de piste. Après la rivière la Haine, les rues de l'Inquiétude, de la Trouille, du Dépôt, ou Emile-Jambe, cette fois-ci c'est dans la rue Saint-Symphorien, du nom d'un martyr chrétien décapité, au lieu-dit la Poudrière, que les trois sacs ont été découverts. Ce qui confirme les enquêteurs dans l'idée que le meurtrier «s'amuse» à un véritable jeu de piste, d'autant qu'ils ont maintenant la confirmation que les quinze sacs trouvés jusque-là n'ont pas été déposés le même jour. Selon le procureur du roi, Pierre Honoré, les sacs contenaient quatre membres, deux cuisses, un bras et un avant-bras. Ils n'étaient pas encore en mesure ce week-end d'indiquer s'ils pouvaient appartenir aux parties de corps déjà retrouvées les 22 et 24 mars dernier à Kuesmes, et le 12 avril à Havré. Il faudra probablement plusieurs semaines à l'Institut médico-légal de Liège pour tenter d'y voir plus clair, la plupart des membres étant dans un état avancé de putréfaction. Le parquet se risque tout juste à indiquer qu'il y aurait au